![]() 2) Les facteurs anthropiques : la diffusion de gaz à effet de serre et d'aérosols Notamment depuis 1750, par des activités telles que l’agriculture, mais surtout l’industrie et les moyens de transports fonctionnant à l’aide de carburants, l’Homme produit des gaz et des aérosols qui intensifient l’effet de serre naturel. On nomme ainsi « effet de serre additionnel » cette amplification. Les gaz à effet de serre produits par l’Homme
Répartition des émissions humaines de gaz à effet de serre par gaz, en
millions de tonnes équivalent carbone, en 2000.
![]() Les émissions de vapeur d'eau provenant notamment du refroidissement des centrales électriques, de l'irrigation, des barrages ou encore de la déforestation ne sont pas prises en compte. En effet, la vapeur d’eau est un gaz à effet de serre dont la durée de vie dans l’atmosphère est très réduite, de l’ordre d’une semaine, car elle se retrouve vite condensée en nuages puis en pluie. De plus, les émissions humaines en vapeur d’eaux ne sont pas suffisamment élevées pour perturber le cycle de l’eau. Des réglementations ont été mises en vigueur à l’échelle internationale sous forme de traités afin de limiter l’émission de ces gaz. C’est notamment le cas des Protocoles de Kyoto (qui concerne l’ensemble des gaz à effet de serre, à l’exception de l’ozone) et de Montréal (qui concerne notamment les émissions d’halocarbures). Cependant, les objectifs donnés sont encore loin d’être accomplis. (cf. : document ci-dessous) Les aérosols produits par l’Homme Un aérosol est une suspension dans l'air de fines gouttelettes liquides ou de poussières. Nous en voyons tous les jours un exemple : les nuages. Les émissions d'aérosols comprennent par exemple les particules fines émises lors de la combustion de pétrole, de charbon ou de bois, la poussière directement soulevée par la circulation routière, ou encore l'exploitation de carrières. Cela dit, ces émissions à proprement parler n’entrent pas dans le cadre de l’effet de serre additionnel. En effet, la plupart de ces particules n’ont aucun pouvoir d’effet de serre et quand bien même elles en auraient, elles sont bien trop peu nombreuses. Néanmoins, l’Homme rejette également des substances capable de favoriser l’apparition d’aérosols capable eux de retenir les rayonnements calorifères. On appelle donc ces substances « précurseurs d’aérosols ». Les émissions de précurseurs d'aérosols regroupent principalement deux substances : d’une part, le dioxyde de soufre (SO2) provoqué par la combustion de n'importe quel produit contenant du soufre, notamment le charbon et le pétrole qui contiennent toujours du soufre à l'état brut. Ce dioxyde se transforme ensuite en petites particules de sulfate (SO4), solides. D’autre part et dans une moindre mesure, les émissions d'oxydes d'azote (NOx), essentiellement en provenance de l'agriculture, qui conduiront à la formation de particules solides de nitrates. Les aérosols ont un effet double : ils réfléchissent ou absorbent la lumière, selon la couleur des particules qui les composent, et leurs particules fournissent des "noyaux de condensation", ce qui signifie qu'ils favorisent la condensation de la vapeur d'eau de l'atmosphere en petites gouttes, ce qui conduit à des modifications dans la formation des nuages. Ces nuages interviennent de deux manières opposées en ce qui concerne le changement climatique. En effet, composés d'eau, ils contribuent à l'effet de serre (ce qui est notamment le cas des nuages hauts ou « cirrus »), mais en empêchant la lumière de passer par leur caractère réfléchissant, ils ont un effet "refroidissant" sur la surface (ce qui est le cas des nuages bas, comme les cumulus ou les stratus). ![]() ![]() Exemple de cumulus et de cirrus
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