Les conséquences des cycles de Milankovitch


- La variation de l’excentricité de l’orbite terrestre produit des variations infimes (de l’ordre de 0,1%) du bilan énergétique annuel moyen de notre planète (la quantité d’énergie émise du Soleil reçue par la Terre) mais est responsable de modifications importantes (+/- 10%) de la quantité de chaleur tombant sur les hautes latitudes pour un mois donné. Il est donc responsable de l’apparition de périodes glaciaires sur Terre.

- Pour ce qui est de la variation de l'obliquité de la Terre, on peut dire que lorsque l’inclinaison est forte, les hautes latitudes reçoivent davantage d’énergie solaire en été mais moins en hiver, ce qui augmente le contraste entre les saisons (des étés horriblement chaud et des hivers fatalement froids). L’inverse se produit en période de faible inclinaison.

- En ce qui concerne la précession des équinoxes, on peut remarquer que la Terre est de nos jours proches du Soleil en hiver boréal et loin en été boréal ce qui modère le contraste saisonnier dans l’hémisphère Nord. Cependant, il y a 11 000 ans, on aurait pu observer le phénomène inverse. En effet, la Terre était plus proche pendant l’été boréal et s’en éloignait pendant l’hiver. De plus, le pôle pointant vers le Soleil lors des mois d’été change également : aujourd’hui, il s’agit du pôle Nord ; il y a 11 000 ans, il s’agissait du pôle Sud. Cette configuration a permis la fonte des gigantesques calottes glaciaires qui recouvraient le Canada et le nord de l’Europe et a conduit au climat interglaciaire sous lequel nous vivons depuis une dizaine de millénaires. C’est également pourquoi ce dernier cycle est parfois appelé « inversion des saisons ».

        L’inversion du champ magnétique terrestre

Cette inversion a pour conséquence pour une durée plus ou moins courte l'absence de champ magnétique. Cette absence, d’une durée encore indéfinie, laisse toutes les particules et radiations cosmiques bombarder la Terre.

Cet intense et plus ou moins long bombardement par des rayonnements et particules connus, de natures diverses, créé inévitablement des mutations et destructions génétiques d'ampleurs variables. On soupçonne d’ailleurs que les extinctions du crétacé sont en partie dues à cette inversion et au bombardement cosmique qu'elle a entraîné.

D’un point de vue climatique, ces particules et radiations cosmiques favoriseraient l’apparition des nuages bas, qui ont comme propriété de réfléchir la lumière du Soleil et donc de provoquer une baisse de température. Il est néanmoins dangereux de parler de ce que l’on pourrait nommer un « hiver magnétique », étant donné que l’on ne connaît pas précisément la durée de l’annulation du champ magnétique terrestre.



       Le cycle d’Hallstattzeit évoqué précédemment permet d’émettre l’hypothèse que le Soleil implique des variations climatiques terrestres à long terme, du fait de sa durée de 2300 ans. On ne parlera malgré tout que d’hypothèse, étant donné que ce cycle n’a pour l’heure pas encore été clairement défini, tant au niveau de son origine que de ses effets.